FEMALE SACRIFICE
Female sacrifice
L’universalité du sacrifice féminin s’égrène sous les pas des pieds torturés des chinoises, dans les battements des coeurs déçus des amoureuses, les gouttes de l’océan sans fin de l’amour maternel, la voix éteinte pour tous, hormis leurs filles, leur descendance, des aïeules aux destins floués.
La marche silencieuse des âmes féminines (femelles) s’oppose à la violence du monde.
Laure Neumann, par le truchement de son talent, est la passeuse, la main tendue, celle qui reconnaît le sacrifice !
Que ce soit par la sublimation des sabots des vaches abattues, des portraits de femmes en noir et blanc où vont s’inscrire les couleurs de leurs vies, la matrice, paradis perdu et pourtant si maltraité des humains, une poupée chamane porteuse de l’espoir d’une expiation.
Il s’agit d’une traversée les yeux grands ouverts : ciller n’est pas de mise, mais entrer en monde féminin, c’est entrer en une maison d’apaisement !
Lysiane Réginensi Rolland
Qu’est-ce qu’une femme ? Etre une femme, c’est donc être dans une certaine situation économique, sociale, politique.
Cette situation implique un ensemble de normes selon lesquelles les femmes doivent se comporter et à l’aune desquelles elles sont jugées.
Etre une femme, une « vraie », implique de se conformer à ces normes et, de même que l’on se questionne sur la nature d’un outil lorsqu’il ne remplit pas son office, on s’interroge sur la féminité d’une femme lorsqu’une distance apparaît entre son comportement et le comportement qui lui est socialement prescrit. Or quel est le comportement prescrit à la femme dans la société ? La soumission.
On ne naît pas soumise, on le devient
Manon Garcia
© Climat, un département des éditions Flammarion, 2018